Les deux groupes français ont chacun remporté un lot du contrat pour le métro d'Hyderabad.
Les deux groupes français ont chacun remporté un lot du contrat pour le métro d'Hyderabad.
Indépendant et heureux de l'être. Sur le marché des transports urbains et ferroviaires, Thales ne boude pas pour autant les alliances franco-françaises dans des contrats à l'export. Comme en témoigne l'annonce, ce mardi en Inde, de la signature d'un gros contrat pour le futur métro d'Hyderabad, dans le sud du pays.
Pour ce marché de signalisation, d'un peu plus de 100 millions d'euros sur cinq ans, Thales a été sélectionné par le groupe d'ingénierie indien Larsen & Toubro après une mise en concurrence. Un autre représentant tricolore, Keolis, a remporté en mai dernier le lot pour l'exploitation et la maintenance sur une durée de huit ans. La fabrication des matériels roulants, elle, est revenue au coréen Rotem. Le groupe de défense et de sécurité français, qui équipe de très grands métros ou lignes de trains dans le monde avec ses logiciels de signalisation, de supervision ou de billétique, ne veut en aucun cas se lier les mains avec un fabricant de matériel roulant, fût-il son compatriote Alstom. « Cela nous laisse une flexibilité qui nous va très bien », a expliqué aux « Echos » Jean-Pierre Forestier, vice-président en charge de ces activités.
Ce dernier voit trois raisons qui freinent les possibilités d'alliance à l'international. Sur le plan de la technologie, rien n'y oblige car dans le transport tout est affaire de standard, et les standards ce sont les villes ou les pays qui, en s'équipant, les définissent. La deuxième raison tombe sous le sens puisque Alstom a développé une offre concurrente. « En supervision ou en billétique, Alstom nous tend les bras, mais en matière de signalisation, c'est au cas par cas », poursuit le dirigeant de Thales. Ce fut le cas pour le TGV saoudien, sans succès puisque le marché est revenu à un consortium espagnol. Dernière raison enfin, les exemples d'appels d'offres intégrant matériel roulant, signalisation et exploitation, sont rares.