Deux jeunes adultes ont récemment fait annuler leur mariage célébré par leurs familles alors qu'ils n'avaient qu'un et trois ans, en Inde.
Il y a dix-sept ans, Laxmi Sargara a été mariée sans le savoir à Rakesh – aujourd'hui âgé de 20 ans, dans l'Etat du Rajasthan. Cette décision avait alors été prise par les parents des promis, lesquels espéraient ainsi que leurs rejetons vivraient ensemble et auraient même des enfants. « Je n'étais pas contente à propos du mariage. Je l'ai dit à mes parents, qui n'étaient pas d'accord avec moi, alors j'ai cherché de l'aide », a expliqué la jeune intéressée avant d'ajouter : « Maintenant, je suis soulagée et les membres de ma famille l'ont accepté ».
Alors que le gouvernement indien mène actuellement une vaste compagne de lutte contre les mariages forcés d'enfants, Laxmi Sargara a réussi à trouver de l'aide auprès d'un travailleur social, Kriti Bharti. A la tête de l'association Sarathi Trust, à Jodhpur, qui milite pour les droits des enfants, ce dernier est ensuite allé discuter avec le marié ainsi qu'avec les deux familles pour les convaincre que ce mariage était injuste. « Laxmi a été mariée lorsqu'elle n'avait qu'un an. Ses parents le lui ont annoncé voici quelques jours, lui disant qu'elle devait désormais aller vivre chez son époux », a-t-il rapporté. Et de souligner que la jeune mariée « était déprimée, elle n'aimait pas le garçon et n'était pas prête à se conformer &a grave; la décision de ses parents, elle a donc décidé de refuser ce mariage ».
Si le mariage d'enfants est illégal en Inde, la culture pour ce type d'unions persiste dans le pays et ce, notamment au sein des communautés rurales de l'Inde traditionnelle. Les familles ayant recours à ce genre d'union espèrent la plupart du temps améliorer leur sécurité financière grâce au système de dot. « C'est à ma connaissance le premier exemple d'un couple d'enfants mariés voulant que leur union soit annulée et j'espère que d'autres suivront », a confié Kriti Bharti.
Actu France-Soir (Avec AFP)