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3 juin 2013 1 03 /06 /juin /2013 10:53
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3 juin 2013 1 03 /06 /juin /2013 08:48

En ce week-end du 1er et 2 juin, la Pagode du Bois de Vincennes accueille la 10ème édition du Festival du Népal.

La Maison Culturelle du Népal, organisatrice de l'évènement, est une association culturelle créée en 2002 pour faire découvrir et partager la culture et les traditions millénaires du Népal.

Elle s'attache d'une part à promouvoir l’amitié franco-népalaise (initiée par de grands noms de l’alpinisme tel Maurice Herzog dès 1950) et à enseigner le nepali mais aussi à réaliser certains projets qui lui tiennent à coeur tels que la construction d'un lieu de culture sous forme d’une maison multiethnique ouverte à tous. Dans cette maison, chacune des 36 ethnies sera représentée de façon interactive sous forme de concerts, de danses, de lectures, de représentations théâtrales, de dégustations, d’expositions d’arts plastiques, etc...

Les nombreux résidents népalais à l'initiative de cette association organisent chaque année depuis 10 ans déjà le Festival du Népal, un évènement culturel unique en son genre en Europe.

La fréquentation est au rendez-vous puisque l'opération a accueilli 24 000 visiteurs depuis 2003.

> Le programme du week-end s'articule autour d'une multitude d'animations :

  • Conférences de qualité par des intervenants du CNRS et de l'Inalco.
  • Concerts : Samedi à 19h30, concert gratuit de musique traditionnelle par le groupe SUKARMA (de renommée internationale).
  • Des ateliers : atelier créatif pour les enfants, atelier d'habillage traditionnel sari et bakhu
  • Des expositions et vente d' artisanat népalais
  • Découvertes des associations culturelles ou humanitaires
  • Des danses culturelles, folkloriques, traditionnelles et modernes
  • Des dégustations de plats népalais


A noter qu'un billet d'avion Aller/retour pour le Népal sera mis en jeu pendant le week-end.

 

> Informations pratiques

  • Où : A la Pagode du bois de Vincennes
  • Adresse : Lac Daumesnil, 75012 Paris - métro Porte Dorée
  • Dates : 1er et 2 juin 2013
  • Horaires : 11h-19 h
  • Concert gratuit : samedi 1er juin de 19h30 à 21h
  • Entrée : 2€. Gratuit pour les moins de 10 ans

 

En savoir plus sur l'asociation et le programme détaillé sur www.maison-culturelledunepal.com.

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29 mai 2013 3 29 /05 /mai /2013 16:28
Bonjour à tous,
 
Je vous fais suivre ci-dessous les informations relatives à la présentation de "Durga, c'est moi", dernière création de Maitreyee Mahatma
qui aura lieu ce vendredi 31 mai à  la Cité de la Musique.
C'est l'occasion de venir découvrir cette très belle danseuse de Kathak et d'apprécier ce style traditionnel originaire de l'Inde du Nord.
Au plaisir de vous y retrouver,
 
Lata Sundari (Laurence Falcone)
Association Apsaras06.30.64.94.24.
 
----- Mail transféré -----
De : Maitreyee Mahatma <mpmahatma@yahoo.com>
Envoyé le : Mardi 28 mai 2013 12h45
Objet : Présentation "Durga c'est Moi" le 31 mai à Marseille 

Bonjour les amies!
              nous présentons notre création "Durga c'est Moi" ce vendredi 20h30 à la Cité de la Musique. Veuillez trouver les infos si dessous:

Spectacle magique et éphémère qui lie le conte la musique et la danse d'une manière remarquable.  
 


La vie organique est très fragile. Le corps planétaire peut mourir à tout moment. Et si vous réussissez à vivre un jour de plus, c’est un simple hasard 
accordé accidentellement par la nature. Depuis notre conception, nous vivons avec du temps emprunté. Vivant dans ce monde, à chaque 
seconde vous devez ressentir la mort, alors, toutes les affaires de la vie doivent être réglées, de surcroit si c’est votre dernière heure. 
Dans le monde manifesté tout a un début et une fin. 
Le viol c’est la mort, c’est endurer l’indicible. La force de la déesse Durga c’est d’avoir vaincu l’invincible…
  
 
Si l’Inde nous était contée…
Sur les traces d’une légende: 
Durga c'est moi 


une adaptation du mythe fondateur de la déesse Durga et de son triomphe sur le redoutable démon Mahishasura.
« Durga c’est moi » est l’identification de la femme indienne actuelle avec cette déesse qui lui donne la force de sortir de sa médiocrité afin de changer de statut. 
Un sujet et une mise en scène résolument actuels, parcours d’une femme de chair et de sang qui ose faire son chemin pour devenir l’égale de Durga.


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29 mai 2013 3 29 /05 /mai /2013 16:23

Dans les rues de New Delhi, les vaches sacrées ne vagabondent plus en toute sérénité... Les 40 000 ruminants de la capitale indienne vivent désormais sous la menace de voleurs de bétail. La nuit, des dizaines d'animaux, cibles d'un trafic organisé, disparaissent. Une partie a pour destination le Bangladesh. Près de 1,5 million de têtes de bétail traverserait ainsi la frontière en contrebande chaque année, pour être mangées ou traitées dans les tanneries du pays voisin.

Mais la majorité des vaches rejoint plutôt l'un des quelque 30 000 abattoirs illégaux de l'Inde. Les voleurs commettent alors un double délit. Car, dans la majorité des Etats indiens, tuer une vache est interdit. Pour mettre un terme à cette hérésie, la police multiplie barrages routiers et patrouilles. Et infiltre les réseaux. Rien n'y fait.

Le Bharatiya Janata Party, deuxième parti du pays, vient donc d'exiger un renforcement de la loi sur l'abattage de viande. Mais en attendant, de la vache sort toujours des abattoirs, soit pour nourrir les minorités chrétiennes et musulmanes, soit pour être vendue sous l'étiquette " buffle " aux hindous qui représentent 80 % de la population.

Les hindous sont traditionnellement végétariens. " La consommation de viande a longtemps été considérée comme impure et réservée aux castes les plus basses ", rappelle Estelle Fourat, chercheuse au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirade). L'engouement carnassier est si faible que McDonald's s'est résigné à ouvrir des restaurants végétariens. Pour autant, les habitudes alimentaires évoluent. En 2011, selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), un Indien a consommé 5,5 kg de viande par an en moyenne. C'est 83 kg de moins qu'un Français, mais un chiffre record pour ce bastion végétarien - entre 25 % et 42 % de la population selon les estimations.

Premier cheptel bovin

Depuis la fin 2011, l'Inde possède d'ailleurs le premier cheptel bovin au monde, dépassant le Brésil. Selon le ministère de l'alimentation, le pays compte désormais plus de 3 600 abattoirs déclarés et la production de viande a augmenté de 14 % entre 2010 et 2012. Pour les exportations, mais pas seulement. " Si pour un hindou manger du boeuf demeure tabou, souligne Estelle Fourat, d'autres viandes comme le poulet, le mouton, deviennent plus acceptables culturellement, notamment pour les nouvelles générations. " Les économistes y voient, eux, l'expression de l'enrichissement des classes moyennes.

Pour l'instant, l'Inde, malgré une population de 1,24 milliard d'habitants, ne consomme que 2,2 % de la production mondiale de viande. Si les habitudes venaient à changer, " cela accentuerait les risques de maladies infectieuses, diminuerait la qualité des terres arables, et aurait un impact désastreux en termes d'émissions de gaz à effet de serre ", avance Marie-Claude Dop, de l'Institut de recherche pour le développement (IRD).

Un scénario auquel ne veut pas croire, pour le moment, Estelle Fourat : " En Inde, la consommation de viande ne se résume pas encore à une question de pouvoir d'achat. Les traditions vont continuer à peser. "

Amélie Mougey

Source : Le Monde 30 mai 2013

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29 mai 2013 3 29 /05 /mai /2013 16:16

La Chambre de commerce et d'industrie de région Paris Ile-de-France vous aide pour votre expatriation en Inde en vous proposant des ateliers techniques sur les modalités d'expatriation et les règles du droit indien du travail. 
Vous serez guidé par des experts du monde des affaires franco-indiens pour appréhender au mieux les aspects culturels, juridiques, fiscaux et financiers.

RDV le 28 mai 2013 !
N'oubliez pas de vous inscrire avant le 21 mai, pour plus d'infos : http://ow.ly/k6S4H

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29 mai 2013 3 29 /05 /mai /2013 15:37

 

 

samedi 19 octobre 2013

 

Nous avons le plaisir d'accueillir cette nouvelle année SHARMILA SHARMA, professeur de danse KATHAK sur PARIS.



Née à Jaipur, Sharmila Sharma est issue d’une famille d’artistes. Son père est musicien et chanteur folklorique, sa mère est une danseuse émérite de Kathak et de danses folkloriques.
Son premier passage sur scène, à l’âge de trois ans, eut lieu dans le cadre d’un concours de danse. Sa prestation éblouit tout l’auditoire, et elle gagna le premier prix.

Après un apprentissage des danses folkloriques du nord de l’Inde et du Kathak, auprès de sa mère Tara Sharma, Sharmila intègre le célèbre institut Kathak Kendra de New Delhi, où elle apprend également le chant hindoustani et les tablas.

Son talent se révèle sous l’enseignement de Pandit Rajendra Kumar Gangani (style de Jaipur) et du célèbre Pandit Birju Maharaj (style de Lucknow).

Sharmila devient danseuse professionnelle à l’âge de quatorze ans, et dès lors se produit dans de nombreux festivals nationaux et internationaux.

Elle s’installe à Paris en 1993, où elle commence à donner (et donne toujours) des cours de Kathak.
Elle dirige également des stages, et se produit régulièrement sur scène.
Artiste infatigable, elle partage actuellement sa carrière entre l’Europe et l’Inde, et ses performances séduisent autant les connaisseurs de son art que le grand public.

Pratiquant une forme de danse qui nécessite une rigueur technique sans faille et une grande virtuosité, Sharmila recherche constamment de nouvelles manières de développer sa créativité avec beauté, intelligence et sensibilité.
« Quand je danse, la scène devient pour moi un espace de création sans aucune limite. »

Sharmila ne peut imaginer sa vie sans danser, un art qu’elle considère comme son « partenaire pour la vie », sa « raison d’être ».



voici le programme pour ce week end des 19 et 20 octobre 2013 

SAMEDI 19 OCTOBRE : 

STAGE FOLKLORE MAHARASTRA de 13 H 00 à 15 H 00 - apprentissage d'une chorégraphie folklorique du nord de l'Inde : FOLKLORE DES PECHEURS

http://youtu.be/ 4CS4AQRyIDk


STAGE KATHAK DE 15 H 30 A 18 H 30: apprentissage des mudras, abhinayas et frappés en danse kathak et apprentissage d'une chorégraphie KATHAK : THUMRI Un Thumri est un poème dansé qui raconte l'histoire d'amour entre Radha et Krishna.

extrait vidéo de danse KATHAK avec Sharmila Sharma

http://youtu.be/ SQRLUXLeTSc


extrait vidéo de THUMRI, chorégraphie de SHARMILA SHARMA et réalisé par ANNJALI SHAH 

http://youtu.be/ _EpFuvsLYf0

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29 mai 2013 3 29 /05 /mai /2013 15:34

Retour aux Sources se met au vert !!!
Stage résidentiel d'été aux Cammazes dans la montagne noire, entre Toulouse et Carcassonne
Animé par Sarah Avril & Valérie Romanin.

Summer course held in the South of France (between Toulouse and Carcassonne). 5 days dedicated to Kalbelia dance and barefoot Flamenco in a small village in la Montagne Noire, collectively led by Sarah Avril & Valérie Romanin.

CONTENU: 20h de stage avec 2 intervenantes

TARIFS: 280 € / 250 € tarif réduit (hors hébergement)

Les inscriptions sont OUVERTES 
Bookings are now OPEN

Valérie: 06 78 31 83 29 info@flamencodescalzo.com
Sarah: 06 83 93 83 65 kamlidanse@gmail.com
www.flamencodescalzo.com
www.sarah-avril.org923190_528036217240252_1827495098_n.jpg

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24 mai 2013 5 24 /05 /mai /2013 08:18
Chaque année la communauté d'Emmaüs propose une grande braderie
sur son site de Labarthe sur Lèze .
Cette année, l'association Les Portes de l'Inde organise la journée
autour du thème de l'INDE
Tout au long de l'après midi, de nombreuses danses seront proposées...
dans des styles bien différents !!!
Bien sûr la gaité de Bollywood envahira la salle mais des instants plus
apaisants trouveront place avec une démonstration de Nrita.

 

  

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21 mai 2013 2 21 /05 /mai /2013 12:24

Fortune et célébrité : les promesses du cinéma indien font tourner la tête à une jeunesse de plus en plus décomplexée. Les " aspirants " sont prêts à tout pour intégrer cette industrie qui n'échappe pas à la culture dynastique 

Bombay Envoyé spécial

Shilpa Dhar a des faux cils, des bracelets cliquetants et des ongles vernis d'un rouge cerise. Sa chevelure de jais s'entortille autour de son cou au rythme des dodelinements de sa tête. Elle sourit parce que ses amis lui ont dit qu'elle avait un joli sourire, alors elle sourit sans cesse. " J'ai le sourire de Kareena Kapoor ", glousse-t-elle. Kareena Kapoor est une superstar du cinéma indien et Shilpa s'imagine déjà en " Kareena ". La jeune femme a débarqué à Bombay il y a à peine une semaine de son berceau familial du nord de l'Inde, la tête farcie de rêves de Bollywood. Elle ambitionne de devenir comédienne. Elle sait que " ce sera dur " mais elle a " bon espoir ". Tous les matins, elle adres se ses prières aux dieux hindous du temple de son quartier.

Autour d'elle, les murs sont tapissés de photos de moulins à café et de brassées d'arabica. Le café, c'est désormais la classe en Inde. Foin du thé traditionnel, la jeunesse branchée de Bombay craque pour le café. Une guitare sèche calée contre un mur - et surmontée d'une affichette " Play me " (" Jouez-moi ") - ajoute à la décontraction du lieu.

En ce bar de Versova, quartier de la mégapole où se concentrent les studios de cinéma, les apprentis comédiens viennent tuer le temps entre deux auditions, échanger leurs tuyaux, colporter les derniers cancans et affecter des poses entendues. On les reconnaît d'emblée. Les filles irradient la béatitude vernissée de Shilpa Dhar. Et les gars sont marbrés de biscoteaux. Entre les tables, ils se déhanchent tous comme Salman Khan, l'un des acteurs cultes du moment, un hypermacho taillé dans le granit qui ne quitte jamais ses Ray-Ban même dans la pénombre. Ici au Bru World Cafe de Versova, la puissance du mythe de Bollywood - dont le centenaire sera célébré en grande pompe au Festival de Cannes - se lit jusqu'à la caricature dans la moindre contenance de cette faune d'émules.

On les appelle les " comédiens aspirants " (" aspiring actors "). Leur trait distinctif, c'est un inoxydable optimisme. Combien sont-ils à affluer chaque semaine de tous les coins d'Inde vers ce temple de la Shining India (" l'Inde brillante "), débarquant ballot sur l'épaule à la gare Chhatrapati Shivaji ? Ils doivent être aujourd'hui des dizaines de milliers à errer dans Bombay en quête de quelques minutes de casting dans l'un des 250 films que produit chaque année Bollywood (le cinéma de langue hindi) sur le millier - l'Inde est la première fabrique de films au monde - lancé sur le marché à l'échelle nationale (incluant le cinéma en langues régionales). La concurrence est féroce, sans pitié ;. Au moindre rôle proposé, deux cents candidats feront la queue pour une audition. L'attente peut durer deux ou trois heures, huit heures dans le pire des cas, selon le souvenir de l'un de ces rêveurs éveillés.

L'optimisme, Prakash Sudarshan en est bardé. Il tire une chaise du Bru World Cafe et s'assoit en dépliant sur la table ses biceps et ses avant-bras musclés. Il en faut assurément, de l'optimisme, pour continuer à y croire après dix ans de galère aux portes de studios. Prakash Sudarshan ne se plaint pourtant pas. Cascadeur de formation, cet adepte des arts martiaux double les héros dans les scènes les plus acrobatiques, et cela suffit à le combler en attendant mieux. Un jour, il le sait, il accédera à la pleine lumière. " Le rejet est permanent mais je ne me laisse pas abattre, confie-t-il. Je n'abandonnerai pas. Je ne m'imagine pas faire autre chose. Je m'estime déjà heureux d'avoir fait ce que j'ai fait. J'ai eu beaucoup de chance. &quo t;Prakash Sudarshan essuie refus sur refus. Pas grave : il continue, " heureux ".

" Ils ont des étoiles dans les yeux, cela brise le coeur de les éconduire ", compatit Nandini Shrikent, une directrice de casting indépendante. Mais comment satisfaire le flot grossissant des " aspirants " ? Bollywood fait tourner la tête à une jeunesse indienne de plus en plus décomplexée. " Le cinéma est le seul milieu où l'on peut accéder au statut de célébrité à un jeune âge, décode Ravi Gupta, directeur de Whistling Woods, une école de cinéma située au coeur de Film City, enclave au nord de Bombay où se fabrique Bollywood. Vous pouvez réussir dans le monde de l'entreprise mais vous ne serez jamais une véritable star. Bollywood donne l'illusion que l a gloire est à portée de la main. "

En ces temps d'ambitions échevelées, un phénomène nouveau surgit du tréfonds de la société indienne : les parents poussent désormais leurs rejetons à tenter leur chance, alors que Bollywood sentait jusque-là le soufre dans les bonnes familles. " Le cinéma était perçu comme une activité instable et aux moeurs relâchées, peu recommandée aux jeunes filles, précise Shanoo Sharma, directrice de casting pour le producteur Yash Raj Films. Il est maintenant considéré comme une vraie profession où l'on peut gagner beaucoup d'argent. " Une industrie du nouvel âge, en somme, où l'afflux de candidats draine une foultitude d'offres de services annexes : écoles de comédie (boîtes à fric souvent bidon), cours de danse, salons de beauté, cabinets de chirurgie esthétique...

Sans oublier les clubs de gym qui prolifèrent dans le quartier d'Andheri West, le bastion des " aspirants ". Une silhouette irréprochable est tenue pour un atout décisif, préoccupation qui n'était pas celle des stars de jadis, plutôt grassouillettes.

S'afficher ruisselant de sueur sur un tapis roulant de l'Elixir ou du Waves, établissements emblématiques où on peut croiser des stars consacrées, tient du chic suprême. Sans oublier non plus les escrocs qui s'affairent à exploiter la naïveté de tous ces prétendants. Chacun a une histoire à raconter sur un faux producteur proposant un rôle imaginaire en échange du versement préalable d'une somme sous un fallacieux prétexte. " Mais grâce à Internet, on peut maintenant facilement identifier les charlatans ", se réjouit Prakash Sudarshan le musclé. Les " aspirants " ont ouvert une page Facebook dressant la liste noire des imposteurs.

Et quand bien même l'" aspirant " aura sculpté sa silhouette, blanchi son teint, purifié son hindi de tout accent régional, écarté les aigrefins et enfin arraché une audition, il lui restera à affronter le plus dur : le verrouillage des castings par les réseaux familiaux. Quelques grandes familles dominent Bollywood : les Bachchan, Kapoor, Johar, Chopra, Dutt, Akhtar... A l'image de la culture dynastique si vivace en Inde, la sociologie de Bollywood se résume souvent à des arbres généalogiques. " Producteurs et réalisateurs tendent à réserver les rôles à ceux de leur famille, grince un comédien préférant s'exprimer sous le sceau de l'anonymat. Il est très difficile pour un intrus de percer. "  Pour une fille, si l'on n'est pas parrainée par une figure tutélaire du clan, il vaut mieux être une lauréate d'un concours de miss, l'autre voie royale pour décrocher un rôle.

" Selon mon expérience, l'exercice des auditions est souvent de la pure farce, se plaint Tarun Singh, un " aspirant " qui a abandonné son emploi d'ingénieur informatique pour courir les auditions. Ils ne nous distribuent même pas de script. On a l'impression que tout est déjà décidé à l'avance. "

Et pourtant, cet inoxydable optimisme... Combien de fois Nidhi Singh a pleuré le soir sur l'oreiller après une nouvelle journée de déception ? Longs cheveux noirs roulant sur ses épaules nues, paille trempée dans un verre de limonade, la jeune femme raconte qu'elle a souvent été prise de vertige devant les mirages qui l'entourent. " Il est assez facile de se perdre, d'oublier la vraie personne que l'on est pour ne devenir qu'un produit sur un marché cherchant absolument à se vendre. " Le plus dur à subir, précise-t-elle, c'est la rudesse des remarques décochées par les responsables de casting. Morceau choisi : " Vous vous croyez talentueuse, mais le mendiant dans la rue joue aussi très bien la comédie ! "

 

Face au rejet quotidien, ajoute Nidhi Singh, chacun se forge des " mécanismes d'autoprotection ". Et l'optimisme en béton armé est la meilleure de ces défenses. L'obstacle des dynasties ? Pas insurmontable, clame-t-on. Des stars comme Shahrukh Khan ou Akshay Kumar se sont construits tout seuls, sans piston familial. Et ces années de galère stérile ? Là encore, rien n'est perdu. Irfan Khan, l'un des rares acteurs de Bollywood à avoir percé à l'étranger (il joue le rôle du policier dansSlumdog Millionaire, de Danny Boyle), s'est battu huit ans avant que la chance finisse par lui sourire.

Tout est à l'avenant. Les " aspirants " de Bombay ne cessent de se raconter des histoires afin de conserver intact leur espoir. Quand un de leurs amis échoue à une audition, ils relèvent qu'il était mal habillé ce jour-là - précieuse information qui motivera leur propre tenue vestimentaire. " Ils vivent dans un univers parallèle où tout est fondé sur l'illusion ", souligne Taran Khan, journaliste indépendante ayant enquêté sur ces coulisses de Bollywood. Le guide du parfait " aspirant " est riche en combines vouées à se rendre important, faussement confiant. Ainsi l'astuce qui consiste, lors d'un entretien avec un professionnel, à se faire appeler par un ami et lui répondre comme s'il s'agissait d'un producteur en vue. La posture, cette arme su prême du rêveur de Bollywood. Devant les portes fermées des studios, les " aspirants " de Bombay font leur cinéma.

Frédéric Bobin

SOURCE : Le Monde 15 mai 2013

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21 mai 2013 2 21 /05 /mai /2013 11:34

FESTIVAL EUROPÉEN

DE LA TRADUCTION THÉÂTRALE 

DU 17 MAI AU 14 JUIN 2013


 

Lancé pour la première fois en 2011, sur une idée originale de Dominique Dolmieu et de Céline Barcq, l’Europe des Théâtres a pour objectif la promotion de la traduction théâtrale en Europe et dans les régions voisines, par l’organisation de lectures publiques de pièces de théâtre traduites de langues européennes ou voisines, accompagnées de rencontres avec des  auteurs et des traducteurs, mais aussi des théoriciens ou praticiens du théâtre. Arménie, Danemark, Espagne, Géorgie, Grèce, Kosovo, Maroc, Moldavie, Pologne, République Tchèque, Suisse,Turquie, Ukraine ont accueilli des lectures dans le cadre de ce festival depuis 2 ans.

Cette manifestation est portée par EURODRAM, réseau européen de traduction théâtrale, coordonné par la Maison d’Europe et d’Orient. Multilatéral, international, organisé en une quarantaine de comités linguistiques interconnectés, le réseau contribue à élargir et à fluidifier les canaux de circulation des œuvres dramatiques à l’échelle du continent, en exerçant une veille permanente et en prêtant une attention particulière à la production émergente et innovante.

Dépasser la longue tradition de traduction théâtrale des langues occidentales entre elles, élargir le champ de vision du public et des professionnels, favoriser les rencontres et échanges entre auteurs, traducteurs et public... autant d’objectifs que poursuit la Maison d’Europe et d’Orient depuis sa création, par le biais notamment de ce festival unique en son genre.

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